Cette sculpture est la miniature d’un grillage surmonté de barbelés (technique classique et généralisée pour rendre les frontières infranchissables, matérialisant ainsi une séparation purement théorique.)

Ici, ce grillage barbelé est tordu, roulé sur lui même prenant ainsi l’aspect d’une vague, jouant entre les notions de frontière naturelle et de frontière artificielle.

Il s’agit également d’associer une idée de mouvement à la frontière, notions contradictoires jusqu’à l’occurrence d’un conflit. La frontière en mouvement est alors comme un raz de marée métallique, un rouleau destructeur. Des cartes aux paysages, c’est alors toute la géographie qui se trouve transformée.

De manière plus précise, cette pièce trouve également un écho particulier dans la situation actuelle des mouvements de réfugiés essayant de traverser la méditerranée pour tenter de trouver asile dans une Europe de plus en plus fermée.L’aspect menaçant de cette vague d’acier nous rappelle alors qu’aujourd’hui les frontières fermées tuent autant que les armes.